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lundi 17 mai 2010

D. Janin JC Pierric discs trêteaux ( el favorito).mpg



Les rois du groove Lorsque je suis rentré de la brocante la semaine dernière j’avais sur le visage un air de triomphe. J’ai montré mes trois trophées à ma copine mais elle a levé les yeux au ciel en soupirant, puis elle a disserté sur le principe des vases communicants : des gens se débarrassent enfin de leurs merdes et d’autres s’en encombrent. J’avais fait un heureux. Mais non, mais t’as rien compris, c’est une compilation Pierric et Janin. Tout ceux qui les hantent le savent, les brocantes et vides-greniers regorgent de compilations de ‘’Super Hits’’ enregistrées par des orchestres anonymes. Ces disques débauchaient le badaud sur les marchés à coups de pochettes sexy (sexistes ?) bien sentie. Tu prendras bien ma super compilation, elle est pas chère, et c’est drôlement bien imité. Alors le type repartait avec pour nourrir sa chaîne HI-FI coincée dans un meuble beige et marron avec des touches de orange. Les soirées allaient être animées. Je n’ai jamais compris qu’on puisse acheter des horreurs pareilles : des morceaux de variété déjà pas bien vaillants subissent les assauts de musiciens de studio dont on sent qu’il faut bien qu’ils mangent, épaulés par des chanteurs portés sur l’imitation. C’est ainsi que Patrick Sébastien a démarré. Pourquoi achetait-on ces disques ? Faut-il voir dans leur disparition l’indice d’une élévation globale du niveau de vie des gens ? l’effet CD sur l’explosion du marché de la compilation ? Avant le CD il y avait la cassette et j’ai le souvenir de tubes joués à l’orgue dans la voiture de mon parrain. Comment l’oublier, il y avait Hells bells. Aujourd’hui les cassettes on rejoint le cimetière du plastique tandis que les vinyles résistent tant bien que mal, de brocantes en brocantes à la recherche d’amateurs de kitsheries. Mais donc, pourquoi étais-je si heureux ce matin là ? A cause d’une tromperie qui aura mis des années à faire surface. La série des « Supers Hits » était le fait du label « Les Tréteaux international », maison d’édition sise à Villeneuve-la-garenne (92390). Elle était dirigée par deux fous de Jazz-funk. A la direction musicale, Daniel Janin, à la direction artistique, Jean-claude Pierric. Pendant des années ces deux types ont trompé leur monde sans que personne ne s’en aperçoive, en glissant systématiquement parmi leurs reprises de succès deux titres de leur cru. Des morceaux groovy emplis de feeling et bourrés de breakbeats, du easy-listening, le tout sous des titres américains sous-titrés « version orchestrale » pour mieux tromper l’ennemi. Celui qui avait acheté son « 14 super succès » pour Les acadiens de Michel Fugain repartait donc avec deux titres inconnus déguisés en succès lointains, comme ce Trumpet Time, brise subtile digne d’un Wladimir Popp ou d’un André Cosma (les trompettes c’est mon péché mignon) ou ce Move Man classieux sans rapport avec la soupe servie sur le reste du disque. La mystification était poussée un cran plus loin sur le A l’orgue Hammond de Eddy Driver car sous une pochette impeccablement designée pour les marchés se trouvaient de vrais visions blaxploitations, du jazz-funk tendu et parfaitement arrangé. Si Black night en particulier peut ravir les amateurs du genre je suis plus perplexe sur son efficacité dans les mariages. En tout cas pas de croix à côté de ce titre sur mon exemplaire, alors que pour El Bimbo, oui. Les années 90 et l’ère du sample ont sonné l’heure de la (re)découverte. La côte de Pierric et Janin est montée en flèche. French Attack, site spécialisé dans le rare groove made in France nous éclaire sur les hauts faits d’armes des deux acolytes, comme ces projets plus personnels enregistrés à côté des compilations qui faisaient vivre le label. Un Harlem Pop Trotters original peut coûter plus de deux cents euros. Godchild a été réédité en CD et remixé par Kid Loco. Les ringards se sont rebiffés et la révolte est venue du fin fond des brocantes. Aujourd’hui les noms de Janin et Pierric sont cités avec respect par les chercheurs de bon son du monde entier et leurs perles, autrefois glissées en douce à l’acheteur peu exigeant constituent le cœur de compilations pointues. Sachez donc retourner ces affreuses pochettes qui polluent les cartons des brocanteurs pour voir si par hasard un Pierric ou un Janin n’y seraient pas fourrés.

jeudi 13 mai 2010

JC Pierric D Janin discs trêteaux ( please don't stop).mpg

C'est avec une grande tristesse et le coeur lourd, que je viens d'apprendre le décès le 9 mai 2010 de mon ami Daniel JANIN. Les mots me manquent pour dire à quel point c'était un grand Monsieur dans tous les domaines. Il fut l'un des plus grands compositeurs et arrangeurs de ce fin de siècle, reconnu dans le monde entier. J'ai eu cette chance et l'immense bonheur d'avoir travailler avec lui pendant plus de vingt ans. Ses titres tels que Saramina, Black Night, et Fat Fat Fellow sont devenus des classiques pour tous les grands amateurs de Funk Jazz.





Les rois du groove Lorsque je suis rentré de la brocante la semaine dernière j’avais sur le visage un air de triomphe. J’ai montré mes trois trophées à ma copine mais elle a levé les yeux au ciel en soupirant, puis elle a disserté sur le principe des vases communicants : des gens se débarrassent enfin de leurs merdes et d’autres s’en encombrent. J’avais fait un heureux. Mais non, mais t’as rien compris, c’est une compilation Pierric et Janin. Tout ceux qui les hantent le savent, les brocantes et vides-greniers regorgent de compilations de ‘’Super Hits’’ enregistrées par des orchestres anonymes. Ces disques débauchaient le badaud sur les marchés à coups de pochettes sexy (sexistes ?) bien sentie. Tu prendras bien ma super compilation, elle est pas chère, et c’est drôlement bien imité. Alors le type repartait avec pour nourrir sa chaîne HI-FI coincée dans un meuble beige et marron avec des touches de orange. Les soirées allaient être animées. Je n’ai jamais compris qu’on puisse acheter des horreurs pareilles : des morceaux de variété déjà pas bien vaillants subissent les assauts de musiciens de studio dont on sent qu’il faut bien qu’ils mangent, épaulés par des chanteurs portés sur l’imitation. C’est ainsi que Patrick Sébastien a démarré. Pourquoi achetait-on ces disques ? Faut-il voir dans leur disparition l’indice d’une élévation globale du niveau de vie des gens ? l’effet CD sur l’explosion du marché de la compilation ? Avant le CD il y avait la cassette et j’ai le souvenir de tubes joués à l’orgue dans la voiture de mon parrain. Comment l’oublier, il y avait Hells bells. Aujourd’hui les cassettes on rejoint le cimetière du plastique tandis que les vinyles résistent tant bien que mal, de brocantes en brocantes à la recherche d’amateurs de kitsheries. Mais donc, pourquoi étais-je si heureux ce matin là ? A cause d’une tromperie qui aura mis des années à faire surface. La série des « Supers Hits » était le fait du label « Les Tréteaux international », maison d’édition sise à Villeneuve-la-garenne (92390). Elle était dirigée par deux fous de Jazz-funk. A la direction musicale, Daniel Janin, à la direction artistique, Jean-claude Pierric. Pendant des années ces deux types ont trompé leur monde sans que personne ne s’en aperçoive, en glissant systématiquement parmi leurs reprises de succès deux titres de leur cru. Des morceaux groovy emplis de feeling et bourrés de breakbeats, du easy-listening, le tout sous des titres américains sous-titrés « version orchestrale » pour mieux tromper l’ennemi. Celui qui avait acheté son « 14 super succès » pour Les acadiens de Michel Fugain repartait donc avec deux titres inconnus déguisés en succès lointains, comme ce Trumpet Time, brise subtile digne d’un Wladimir Popp ou d’un André Cosma (les trompettes c’est mon péché mignon) ou ce Move Man classieux sans rapport avec la soupe servie sur le reste du disque. La mystification était poussée un cran plus loin sur le A l’orgue Hammond de Eddy Driver car sous une pochette impeccablement designée pour les marchés se trouvaient de vrais visions blaxploitations, du jazz-funk tendu et parfaitement arrangé. Si Black night en particulier peut ravir les amateurs du genre je suis plus perplexe sur son efficacité dans les mariages. En tout cas pas de croix à côté de ce titre sur mon exemplaire, alors que pour El Bimbo, oui. Les années 90 et l’ère du sample ont sonné l’heure de la (re)découverte. La côte de Pierric et Janin est montée en flèche. French Attack, site spécialisé dans le rare groove made in France nous éclaire sur les hauts faits d’armes des deux acolytes, comme ces projets plus personnels enregistrés à côté des compilations qui faisaient vivre le label. Un Harlem Pop Trotters original peut coûter plus de deux cents euros. Godchild a été réédité en CD et remixé par Kid Loco. Les ringards se sont rebiffés et la révolte est venue du fin fond des brocantes. Aujourd’hui les noms de Janin et Pierric sont cités avec respect par les chercheurs de bon son du monde entier et leurs perles, autrefois glissées en douce à l’acheteur peu exigeant constituent le cœur de compilations pointues. Sachez donc retourner ces affreuses pochettes qui polluent les cartons des brocanteurs pour voir si par hasard un Pierric ou un Janin n’y seraient pas fourrés.

D. Janin JC Pierric discs trêteaux ( discocorico).mpg



Les rois du groove Lorsque je suis rentré de la brocante la semaine dernière j’avais sur le visage un air de triomphe. J’ai montré mes trois trophées à ma copine mais elle a levé les yeux au ciel en soupirant, puis elle a disserté sur le principe des vases communicants : des gens se débarrassent enfin de leurs merdes et d’autres s’en encombrent. J’avais fait un heureux. Mais non, mais t’as rien compris, c’est une compilation Pierric et Janin. Tout ceux qui les hantent le savent, les brocantes et vides-greniers regorgent de compilations de ‘’Super Hits’’ enregistrées par des orchestres anonymes. Ces disques débauchaient le badaud sur les marchés à coups de pochettes sexy (sexistes ?) bien sentie. Tu prendras bien ma super compilation, elle est pas chère, et c’est drôlement bien imité. Alors le type repartait avec pour nourrir sa chaîne HI-FI coincée dans un meuble beige et marron avec des touches de orange. Les soirées allaient être animées. Je n’ai jamais compris qu’on puisse acheter des horreurs pareilles : des morceaux de variété déjà pas bien vaillants subissent les assauts de musiciens de studio dont on sent qu’il faut bien qu’ils mangent, épaulés par des chanteurs portés sur l’imitation. C’est ainsi que Patrick Sébastien a démarré. Pourquoi achetait-on ces disques ? Faut-il voir dans leur disparition l’indice d’une élévation globale du niveau de vie des gens ? l’effet CD sur l’explosion du marché de la compilation ? Avant le CD il y avait la cassette et j’ai le souvenir de tubes joués à l’orgue dans la voiture de mon parrain. Comment l’oublier, il y avait Hells bells. Aujourd’hui les cassettes on rejoint le cimetière du plastique tandis que les vinyles résistent tant bien que mal, de brocantes en brocantes à la recherche d’amateurs de kitsheries. Mais donc, pourquoi étais-je si heureux ce matin là ? A cause d’une tromperie qui aura mis des années à faire surface. La série des « Supers Hits » était le fait du label « Les Tréteaux international », maison d’édition sise à Villeneuve-la-garenne (92390). Elle était dirigée par deux fous de Jazz-funk. A la direction musicale, Daniel Janin, à la direction artistique, Jean-claude Pierric. Pendant des années ces deux types ont trompé leur monde sans que personne ne s’en aperçoive, en glissant systématiquement parmi leurs reprises de succès deux titres de leur cru. Des morceaux groovy emplis de feeling et bourrés de breakbeats, du easy-listening, le tout sous des titres américains sous-titrés « version orchestrale » pour mieux tromper l’ennemi. Celui qui avait acheté son « 14 super succès » pour Les acadiens de Michel Fugain repartait donc avec deux titres inconnus déguisés en succès lointains, comme ce Trumpet Time, brise subtile digne d’un Wladimir Popp ou d’un André Cosma (les trompettes c’est mon péché mignon) ou ce Move Man classieux sans rapport avec la soupe servie sur le reste du disque. La mystification était poussée un cran plus loin sur le A l’orgue Hammond de Eddy Driver car sous une pochette impeccablement designée pour les marchés se trouvaient de vrais visions blaxploitations, du jazz-funk tendu et parfaitement arrangé. Si Black night en particulier peut ravir les amateurs du genre je suis plus perplexe sur son efficacité dans les mariages. En tout cas pas de croix à côté de ce titre sur mon exemplaire, alors que pour El Bimbo, oui. Les années 90 et l’ère du sample ont sonné l’heure de la (re)découverte. La côte de Pierric et Janin est montée en flèche. French Attack, site spécialisé dans le rare groove made in France nous éclaire sur les hauts faits d’armes des deux acolytes, comme ces projets plus personnels enregistrés à côté des compilations qui faisaient vivre le label. Un Harlem Pop Trotters original peut coûter plus de deux cents euros. Godchild a été réédité en CD et remixé par Kid Loco. Les ringards se sont rebiffés et la révolte est venue du fin fond des brocantes. Aujourd’hui les noms de Janin et Pierric sont cités avec respect par les chercheurs de bon son du monde entier et leurs perles, autrefois glissées en douce à l’acheteur peu exigeant constituent le cœur de compilations pointues. Sachez donc retourner ces affreuses pochettes qui polluent les cartons des brocanteurs pour voir si par hasard un Pierric ou un Janin n’y seraient pas fourrés.

JC Pierric D Janin discs trêteaux (sweet little bubble).mpg

D. Janin JC Pierric discs trêteaux (personally yours).mpg

mercredi 12 mai 2010

JC Pierric D Janin discs trêteaux (dig yourself up).mpg

D. Janin JC Pierric discs trêteaux ( walking blues).mpg



Les rois du groove Lorsque je suis rentré de la brocante la semaine dernière j’avais sur le visage un air de triomphe. J’ai montré mes trois trophées à ma copine mais elle a levé les yeux au ciel en soupirant, puis elle a disserté sur le principe des vases communicants : des gens se débarrassent enfin de leurs merdes et d’autres s’en encombrent. J’avais fait un heureux. Mais non, mais t’as rien compris, c’est une compilation Pierric et Janin. Tout ceux qui les hantent le savent, les brocantes et vides-greniers regorgent de compilations de ‘’Super Hits’’ enregistrées par des orchestres anonymes. Ces disques débauchaient le badaud sur les marchés à coups de pochettes sexy (sexistes ?) bien sentie. Tu prendras bien ma super compilation, elle est pas chère, et c’est drôlement bien imité. Alors le type repartait avec pour nourrir sa chaîne HI-FI coincée dans un meuble beige et marron avec des touches de orange. Les soirées allaient être animées. Je n’ai jamais compris qu’on puisse acheter des horreurs pareilles : des morceaux de variété déjà pas bien vaillants subissent les assauts de musiciens de studio dont on sent qu’il faut bien qu’ils mangent, épaulés par des chanteurs portés sur l’imitation. C’est ainsi que Patrick Sébastien a démarré. Pourquoi achetait-on ces disques ? Faut-il voir dans leur disparition l’indice d’une élévation globale du niveau de vie des gens ? l’effet CD sur l’explosion du marché de la compilation ? Avant le CD il y avait la cassette et j’ai le souvenir de tubes joués à l’orgue dans la voiture de mon parrain. Comment l’oublier, il y avait Hells bells. Aujourd’hui les cassettes on rejoint le cimetière du plastique tandis que les vinyles résistent tant bien que mal, de brocantes en brocantes à la recherche d’amateurs de kitsheries. Mais donc, pourquoi étais-je si heureux ce matin là ? A cause d’une tromperie qui aura mis des années à faire surface. La série des « Supers Hits » était le fait du label « Les Tréteaux international », maison d’édition sise à Villeneuve-la-garenne (92390). Elle était dirigée par deux fous de Jazz-funk. A la direction musicale, Daniel Janin, à la direction artistique, Jean-claude Pierric. Pendant des années ces deux types ont trompé leur monde sans que personne ne s’en aperçoive, en glissant systématiquement parmi leurs reprises de succès deux titres de leur cru. Des morceaux groovy emplis de feeling et bourrés de breakbeats, du easy-listening, le tout sous des titres américains sous-titrés « version orchestrale » pour mieux tromper l’ennemi. Celui qui avait acheté son « 14 super succès » pour Les acadiens de Michel Fugain repartait donc avec deux titres inconnus déguisés en succès lointains, comme ce Trumpet Time, brise subtile digne d’un Wladimir Popp ou d’un André Cosma (les trompettes c’est mon péché mignon) ou ce Move Man classieux sans rapport avec la soupe servie sur le reste du disque. La mystification était poussée un cran plus loin sur le A l’orgue Hammond de Eddy Driver car sous une pochette impeccablement designée pour les marchés se trouvaient de vrais visions blaxploitations, du jazz-funk tendu et parfaitement arrangé. Si Black night en particulier peut ravir les amateurs du genre je suis plus perplexe sur son efficacité dans les mariages. En tout cas pas de croix à côté de ce titre sur mon exemplaire, alors que pour El Bimbo, oui. Les années 90 et l’ère du sample ont sonné l’heure de la (re)découverte. La côte de Pierric et Janin est montée en flèche. French Attack, site spécialisé dans le rare groove made in France nous éclaire sur les hauts faits d’armes des deux acolytes, comme ces projets plus personnels enregistrés à côté des compilations qui faisaient vivre le label. Un Harlem Pop Trotters original peut coûter plus de deux cents euros. Godchild a été réédité en CD et remixé par Kid Loco. Les ringards se sont rebiffés et la révolte est venue du fin fond des brocantes. Aujourd’hui les noms de Janin et Pierric sont cités avec respect par les chercheurs de bon son du monde entier et leurs perles, autrefois glissées en douce à l’acheteur peu exigeant constituent le cœur de compilations pointues. Sachez donc retourner ces affreuses pochettes qui polluent les cartons des brocanteurs pour voir si par hasard un Pierric ou un Janin n’y seraient pas fourrés.